Les Philo-cognitifs, ils n’aiment que penser et penser autrement… de Fanny Nusbaum, Olivier Revol et Dominic Sappey-Marinier

Il y a quelques mois, je vous parlais dans un long article du haut potentiel intellectuel — ou surdon ou douance ou précocité ou surefficience — avec une sélection d’ouvrages de référence qui permettent de découvrir ce qu’être surdoué·e signifie, mais aussi d’approfondir le sujet selon différentes thématiques. La littérature en matière de surdon est vaste et extrêmement redondante, aussi Les Philo-cognitifs, ils n’aiment que penser et penser autrement… se distingue par l’éclairage nouveau qu’il vient apporter sur le haut potentiel intellectuel, suite à une étude menée à Lyon par les auteurs et l’autrice, étude par neuro-imagerie qui, couplée d’observations cliniques, permet de mettre en évidence deux profils types chez les hauts potentiels : les philo-complexes et les philo-laminaires. Je vous ai déjà parlé succinctement de cette typologie du haut potentiel, mais l’ouvrage dont je vous parle aujourd’hui examine ce point sous l’angle neuropsychologique, et c’est passionnant !

Durant près de trois ans, une étude a été menée au CERMEP (centre d’imagerie du vivant) de Lyon afin d’observer les spécificités fonctionnelles du cerveau d’enfants à haut potentiel intellectuel. Je ne reviendrais pas dans cette chronique sur ce qu’on appelle « haut potentiel », si vous souhaitez en savoir plus, je me suis déjà largement épanchée sur le sujet dans l’article susmentionné. Cette étude est née d’une hypothèse typologique des hauts potentiels, deux profils se distinguant de plus en plus : un profil dit « complexe », hétérogène, créatif mais sujet à des difficultés scolaires et/ou sociales, et un profil dit « laminaire », homogène, adaptable mais anxieux. Il s’agit de vérifier, par la neuro-imagerie, si ces observations cliniques trouvent une corrélation avec le fonctionnement cérébral de chaque profil. Pour cela, les caractéristiques cérébrales de trois populations d’enfants âgés de 8 à 12 ans ont été étudiées : un groupe d’enfants au fonctionnement cognitif standard (QI moyen de 105), un groupe d’enfants à haut potentiel avec un profil cognitif homogène dit « philo-laminaires » (QI moyen de 139) et un groupe d’enfants à haut potentiel avec un profil cognitif hétérogène dits « philo-complexes » (QI moyen de 129). Cette étude a montré des différences de fonctionnement cérébral entre les enfants à haut potentiel et les enfants au fonctionnement cognitif standard, mais aussi entre les philo-laminaires et les philo-complexes.

L’ouvrage Les Philo-cognitifs, ils n’aiment que penser et penser autrement… revient sur cette étude et ses découvertes, mettant en perspective les observations faites par IRM et la clinique observée sur le haut potentiel. Il est écrit par les chercheurs qui ont mené cette étude, Fanny Nusbaum, docteur en psychologie, chercheur en neurosciences et dirigeante du centre PSYRENE, Olivier Revol, neuropsychiatre, pédopsychiatre et chef du centre des troubles des apprentissages à l’hôpital neurologique de Lyon, et Dominic Sappey-Marinier, chef du département IRM du CERMEP, enseignant de biophysique à la faculté de médecine Lyon-Est, et chercheur en imagerie médicale à CREATIS de l’université Claude Bernard-Lyon1, rien que ça ! Et même si présenté ainsi, ça a l’air un tout petit peu abrupt, c’est en réalité passionnant — comme tout ce qui a trait de près ou de loin aux neurosciences !

Qu’est ce qu’un philo-cognitif ?

Dans un premier temps, les auteurs et l’autrice reviennent sur ce qui définit le haut potentiel, sa terminologie, et propose un terme plus adéquat pour parler de ces personnes au profil cognitif particulier. Ils reviennent ainsi sur les caractéristiques majeures des hauts potentiels et de leur manière atypique de penser : l’hyperspéculation, c’est à dire un investissement avide, presque vital, de la pensée, qui est sans doute la manifestation la plus perceptible du haut potentiel, l’hyperacuité qui correspond à ce que l’on connaît mieux sous le terme d’hypersensibilité — hyperémotivité et hyperesthésie — et l’hyperlatence, qui renvoie à la fameuse pensée analogique en arborescence responsable de bien des errances de la pensée.

Au regard de ces particularités largement développées dans l’ouvrage, les auteurs et l’autrice proposent un terme pour désigner le haut potentiel dans la mesure où aucun mot ni aucune expression ne fait encore consensus ni ne recouvre l’ensemble des caractéristiques essentielles à ces êtres singuliers. Ils proposent celui de philo-cognition.

[N]ous recherchions un terme qui illustre par lui-même le fonctionnement cognitif de ces individus dans sa totalité et nous avons retenu celui de philo-cognition (philo : « intérêt marqué pour » ; cognition « ensemble des opérations mentales conscientes et non conscientes »). En effet, il désigne d’abord un intérêt prononcé (voire un besoin profond) et une capacité supérieure pour la mobilisation massive de la pensée au travers de processus principaux : [l’hyperspéculation, l’hyperacuité et l’hyperlatence]. Mais le préfixe « philo » se réfère également à une nécessité permanente de réflexion philosophique. […] Un philo-cognitif est donc cet individu, enfant ou adulte, doté d’une grande réceptivité globale et ainsi capable de détecter et collecter tout stimulus pertinent plus rapidement et/ou plus intensément pour l’intégrer à un système de raisonnement perfectionné.

J’aime beaucoup ces termes de « philo-cognition » et de « philo-cognitif » ainsi que leur définition dans laquelle je me retrouve évidemment, étant moi-même une philo-cognitive comme je vous le confiais dernièrement. J’ai été particulièrement sensible à ce que l’ouvrage dit de l’hyperspéculation, notion déjà suggérée dans d’autres ouvrages que j’ai lus sur la philo-cognition — j’adopte ces termes dorénavant, dans la mesure où je suis convaincue de leur pertinence — mais développée ici de manière à la fois claire, synthétique et fouillée. De même, le terme d’hyperacuité me paraît également plus clair que celui d’hypersensibilité qui est trop souvent compris à tord comme « hypersensiblerie ». Enfin, j’ai toujours eu du mal à concevoir cette fameuse pensée arborescente, sans doute parce qu’elle n’est pas consciente : j’ai lu beaucoup de choses contradictoires à son sujet. Le chapitre consacré à l’hyperlatence m’a pleinement éclairé sur ce sujet, et j’en suis presque rassurée ! J’essaie du mieux que je peux de comprendre ce qu’est cette philo-cognition afin de faire sur moi un travail introspectif : lire sur la philo-cognition me permet de mieux me comprendre et de m’améliorer, ça a un réel retentissement dans mon existence. Aussi, quand une question qui restait en suspens depuis quelques temps trouve une réponse, c’est pour moi un pas de plus vers une meilleure connaissance de moi-même, ce que je vis avec un réel soulagement !

Le philo-complexe et le philo-laminaire

Deux parties de l’ouvrage sont consacrées aux deux profils philo-cognitifs, les philo-laminaires et les philo-complexes qui empruntent leurs noms à la mécanique des fluides, un flux laminaire étant constant et régulier, par contraste avec avec un fluide turbulent s’écoulant irrégulièrement dans diverses directions, de manière complexe. Cependant, les profils purement laminaires ou complexes sont très rares, chaque philo-cognitif possède en effet une part de laminarité et une part de complexité, avec une dominante. L’étude a mis en lumière le fait que les tests de QI que l’on passe ont une réelle correspondance avec la réalité des neurosciences : les tests de QI sont vraiment fiables et les résultats, selon qu’ils soient homogènes ou hétérogènes, définissent la dominante laminaire ou complexe du philo-cognitif. Ainsi, les tests cognitifs des philo-laminaires sont souvent homogènes, avec un QI total de très haut niveau (souvent supérieur à 140) alors que les tests des philo-complexes révèlent une hétérogénéité entre les indices évalués pour un QI entre 120 et 135.

Les philo-complexes présentent une connectivité cérébrale supérieure à la moyenne dans les deux hémisphères, avec une prépondérance pour l’hémisphère gauche, hémisphère impliqué dans le traitement du langage, l’analyse et l’interprétation des informations en détails du monde extérieur. Ce mode de fonctionnement confère aux philo-complexes une immense richesse intérieure, sinon une vie intérieure qui se développe en parallèle à la vie réelle, et une imagination débordante. Il permet aussi le développement de pensées originales, souvent décalées. Les philo-complexes se caractérisent également par leur entièreté, leur avidité de penser, et les excès qui en découlent, le côté « tout ou rien ». Ils sont attirés par la nouveauté, véritable moteur de leur curiosité et de leur motivation, mais l’intérêt, sinon l’obsession, qu’ils portent aux choses s’estompent rapidement. Ils passent ainsi d’obsessions en obsessions, jusqu’à ce qu’ils trouvent une activité liée à un profond intérêt correspondant pleinement à leur personnalité et leurs valeurs.

Au contraire, les philo-laminaires présentent une connectivité cérébrale supérieure à la moyenne dans les deux hémisphères, avec une prépondérance pour l’hémisphère droit, qui favorise un traitement global de l’information ainsi que la recherche de justesse et de cohérence dans le traitement de ces informations. L’hémisphère droit est aussi impliqué dans la lecture des implicites et permet le développement d’intérêts collectifs au détriment de l’individuel. Les philo-laminaires ont d’ailleurs un ego souvent sous-dimensionné, et s’adaptent facilement à leur environnement. Ils ont une vision d’ensemble juste ce qui leur permet de concentrer leurs pensées sur un but précis. Leur profil se caractérise par leur ouverture d’esprit, mais aussi leur tempérance et leur recherche perpétuelle de consensus. Ce sont des personnalités qui jouent davantage sur les implicites et les suggestions pour arriver à leurs fins.

Quand j’ai découvert cette typologie complexe/laminaire, je me suis dans un premier temps retrouvée dans le profil du complexe, dans la mesure où je suis une hypersensible qui n’a aucun sens de la mesure, je suis souvent submergée d’émotions qui prennent facilement le pas sur la raison. De plus, j’enchaîne depuis des années lubie sur lubie sans grande modération. Par exemple, quand j’ai décidé de me mettre à la musique, je me suis lancée avec un enthousiasme débordant dans le piano, et puis la harpe parce que c’est beau la harpe, et puis, pourquoi ne pas tenter les instruments à vents ? Alors j’ai acheté une ribambelle de flûtes en tout genre, droites et traversières, en bois et en métal, amérindiennes et irlandaises. Et comme j’ai réussi à sortir un son dans la clarinette de ma belle-sœur, autant en acheter une, et puis aussi un chalumeau parce que… pourquoi pas après tout ? Et puis j’en ai eu marre, alors je me suis lancée dans le tricot, et j’ai depuis un placard dédié à toutes les écharpes, snoods, bonnets, gilets que j’ai tricotés, et puis… bon, vous voyez l’idée. Heureusement, j’ai la littérature depuis toujours qui me passionne, avidement et fidèlement !

Compte tenu de mon tempérament intempérant, j’ai eu le sentiment d’être davantage complexe que laminaire. Or, j’ai effectué il y a deux ans le WAIS IV, le test de QI sur l’échelle d’intelligence de Wechsler pour adultes, qui est également le test de QI le plus fréquemment passé en France. Mes résultats à ce test se sont avérés homogènes, avec un QI total de très haut niveau, aussi, semblerait-il que mon profil cognitif soit à dominante laminaire. Et effectivement, à la lecture de cet ouvrage, je me suis découverte davantage laminaire que complexe, bien que j’ai développé des caractéristiques typiquement philo-complexes. Je suis par exemple davantage sympathique qu’empathique, c’est à dire que je me laisse facilement submerger par mes émotions, mais aussi celles des autres par résonance, au contraire des philo-laminaires qui rationalisent davantage les émotions. Mais j’ai surtout de nombreuses caractéristiques typiquement philo-laminaires. Par exemple, j’ai une assez bonne estime de moi sans avoir besoin de me mettre en avant, je préfère de loin ma sérénité intérieure aux projecteurs. Je suis d’ailleurs plutôt mal à l’aise en société et, en dépit de la bonne estime que j’ai de moi, j’ai très peu confiance en moi. Au contraire, les philo-complexes ont tendance à avoir une faible estime d’eux-même mais confiance en eux : ce sont souvent des grandes gueules charismatiques. Moi, je suis réservée, je déteste d’ailleurs les mondanités — et les gesticulations intempestives des philo-complexes. J’ai aussi une tendance à la précrastination, à tout vouloir planifier. Déjà petite, je faisais mes devoirs le jour-même où on me les donnait, même des jours à l’avance : impossible de me détendre si je sais que j’ai quelque chose à faire. D’ailleurs, quand je procrastine — surtout quand il s’agit de s’occuper de tâches administratives qui me gonflent prodigieusement — je ne peux pas m’empêcher de ruminer jusqu’à ce que j’ai accompli les tâches à faire dans un grand et profond sentiment de soulagement ! Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres, de nombreuses autres caractéristiques de chaque profil sont détaillées dans le livre.

En réalité, j’ai beaucoup pensé à celle que j’étais enfant en lisant le chapitre sur les philo-laminaires car je pense que me suis philo-complexifiée en vieillissant. J’étais notamment beaucoup plus rationnelle quand j’étais enfant, j’étais beaucoup moins centrée sur mes émotions et mon intériorité. Les Philo-cognitifs, ils n’aiment que penser et penser autrement… dresse le portrait type des philo-complexes et des philo-laminaires, mais il propose aussi des activités permettant aux enfants et aux adultes de développer plusieurs points pouvant poser problème en stimulant certaines zones du cerveau. Par exemple, les philo-laminaires ont tendance à sentir un vide quand il sont face à eux-mêmes, vide dû à leur propension à se construire à travers les sollicitations extérieures, ce qui peut engendrer des comportements à risques (comme la prise d’alcool ou de drogues, des comportement addictifs aux jeux, etc.). Les auteurs et l’autrice proposent alors des activités pour aider les philo-laminaires à développer leur monde intérieur, comme l’écriture d’un journal intime, la pratique d’un art, des cours de théâtre, ou encore une année sabbatique pour se découvrir en dehors de son environnement, sans objectif autre que se découvrir. Ce sont des choses que j’ai faites plus jeune et qui, je pense, ont contribué à m’enrichir intérieurement et, d’une certaine manière, à me philo-complexifier.

En conclusion

Les Philo-cognitifs, ils n’aiment que penser et penser autrement… est un ouvrage sur le surdon qui vient réellement apporter un éclairage nouveau sur la question, en développant ces deux profils presque antinomiques mais complémentaires. Cet ouvrage est pour moi un bel outil introspectif qui permet de mettre des mots sur mes comportements et mon fonctionnement cognitif : le lien entre ces caractéristiques et le fonctionnement cérébral particulier — et très détaillé dans le livre — des philo-cognitifs est réellement passionnant : on apprend sur nous-mêmes en termes comportementaux, affectifs, cognitifs, mais aussi anatomiques. C’est très intéressant, d’autant que le dernier chapitre du livre repense le concept d’intelligence, en marge de la philo-cognition et à la lumière des neurosciences. Les auteurs et l’autrice font par exemple la distinction entre la philo-cognition, qui relève d’une intelligence globale, et l’ultra-cognition, qui renvoie quant à elle à une forme d’intelligence plus spécialisée. J’ai été moins sensible aux questionnements soulevés sur la réussite, concept qui me paraît peu pertinent si on l’écarte de toute considération sociologique.

Néanmoins, il s’agit d’un ouvrage vraiment essentiel pour celles et ceux qui s’intéressent de près à la philo-cognition, mais cet ouvrage s’adresse à un public averti, c’est à dire des lecteurs et lectrices qui ont déjà été testés ou dont les enfants ont déjà été testés : ce n’est pas un bon livre pour découvrir le haut potentiel, c’est un ouvrage qui approfondit la question dans une démarche purement scientifique, avec force de détails neuropsychologiques, démarche à laquelle je suis particulièrement sensible. Enfin, les auteurs et l’autrice s’attachent à donner de vrais conseils, faciles à mettre en place, pour stimuler certaines zones du cerveau afin de développer telles ou telles caractéristiques et se tourner vers un mieux-être. De plus, c’est fascinant d’observer comment notre cerveau s’organise, comment on peut le modeler. Je suis très enthousiasmée par cet ouvrage et l’étude qui en est à l’origine. J’espère qu’il y en aura d’autres qui nous permettront de mieux comprendre ce fonctionnement cognitif atypique.

Anne

Les Philo-cognitifs, ils n’aiment que penser et penser autrement…, Fanny Nusbaum, Olivier Revol et Dominic Sappey-Marinier, Odile Jacob, 2019, 21.90€, 15.99€ pour la version numérique

8 commentaires

  1. J’avais passé un test étant enfant mais celui ci était eronné m’avait ma psychologue de l’époque car elle avait vu que je n’avais aucune confiance en moi et qu’il se passait des choses graves dans ma famille. Toujours est-il qu’elle m’a dit que j’avais de grandes facilité au niveau du langage et une très grande mémoire. Je pense repasser un test pour savoir réellement mes résultats puisque mes malheurs sont passés. J’ai toujours ressenti que quelque chose était étrange dans mon cerveau, que je ne pensais pas comme les autres et que ça me mettait à l’écart. Du coup je cherche les raisons de ce problème. En tout cas ton article était très expliqué.

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    1. Merci pour ton commentaire. Je suis contente si j’ai pu te mettre sur une piste pour t’aider à mieux te comprendre. Si tu dois passer un nouveau test de QI, je te conseille de le faire auprès d’un ou d’une psychologue qui a l’habitude de la philo-cognition dans la mesure où les résultats hétérogènes donnent un score final ininterprétable, c’est alors le détails des résultats et l’observation clinique qui permettent d’affirmer ou non la philo-cognition. Beaucoup de philo-complexes ont d’ailleurs un QI global inférieur à 130. Personnellement, j’ai eu très tôt l’intuition d’avoir un mode de pensée différent des autres enfants, mais j’ai appris il y a seulement 2 ans que j’ai un haut potentiel intellectuel, ce que j’ai vécu comme un énorme soulagement. Et je peux t’assurer que c’est tout sauf un problème, une fois qu’on comprend mieux pourquoi on est différent et comment fonctionne cette différence ! Je te souhaite de trouver des réponses à tes questions 🙂

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  2. Bonjour. Mon fils de 21 ans voudrait être testé et comprendre pourquoi il se sent différent depuis son plus jeune âge. Pouvez-vous lui conseiller un/une psychologue sur Lyon ou sa région qui connaisse la philo-cognition ? Merci. Je crois que je vais acheter ce livre !
    Armelle G.

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    1. Bonjour,
      Pour trouver le « bon » professionnel pour accompagner votre fils dans ses démarches, je vous conseille de vous rapprocher de votre association régionale ANPEIP (association nationale pour les enfants intellectuellement précoces) qui vous proposera une liste de psychologues compétents et spécialisés dans la philo-cognition / surdouement / haut potentiel. Vous trouverez plus d’infos sur le sujet en suivant ce lien : http://www.anpeip.org/quest-ce-que-la-precocite-intellectuelle/comment-confirmer-une-suspicion/trouver-le-bon-pro
      C’est ce que j’ai fait pour ma part, et j’ai rencontré une professionnelle formidable sur la région de Nantes que j’aurais pu vous conseiller si nous avions habité dans la même région. Bon courage à votre fils dans sa quête d’identité, en gardant à l’esprit que se découvrir philo-cognitif n’est pas une malédiction, au contraire ! Quelque soit le résultat d’un bilan psychométrique, il est toujours positif dans la mesure où l’on en apprend plus sur notre fonctionnement cognitif et donc sur nous-mêmes.

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  3. Suite à mon premier message en attente de validation, j’aimerai aussi pouvoir échanger en tant que maman d’un garçon qui s’isole et privilégie l’approfondissement de milliers de sujets aux relations humaines.

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    1. Aucun soucis pour échanger avec vous, en gardant à l’esprit que je ne suis pas psychologue et que je ne peux partager que sur mon expérience personnelle qui n’est ni une vérité absolue ni une généralité. Comme votre fils, j’ai cette tendance depuis toujours à privilégier mon rapport à la connaissance au profit des relations humaines qui manquent souvent d’authenticité à mes yeux. J’ai néanmoins une famille, un mari lui-même philo-cognitif avec qui je peux partager ce qui compte vraiment intellectuellement. J’ai aussi de véritables ami·e·s avec qui je partage des relations durables et solides. Mais tout ça m’a pris plus de temps que les autres. La question qui se pose, je pense, pour votre fils, est de savoir s’il souffre ou non de solitude, d’un sentiment de décalage et d’incompréhension avec les autres. S’il est en souffrance, un bon psy ne se contentera pas de lui faire passer un test de QI et pourra l’accompagner vers un mieux-être.

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